Monthly Archives: novembre 2017

En quad dans le désert de Marrakech

Il y a peu, j’ai exécuté une randonnée en quad à Marrakech. Je ne connaissais pas, mais je dois dire que j’ai adoré les sensations qu’offre cette bécane. Malgré tout, lors de cette activité, j’ai remarqué un détail vraiment étrange : mes moments préférés dans ce type d’activité, ce sont mes plus grands moments de frayeur : lorsque je fonce un peu trop vite, ou encore lorsque je prends un virage bien brutal, c’est là que je m’amuse le plus. C’est quand même particulier, d’apprécier la peur. Pour ne rien gâcher, je retrouve cette peur dans les recoins les plus incroyables de notre société moderne. Tenez, le cinéma, par exemple. Souvenez-vous du succès de Blair Witch ou d’Annabelle. Pour quelle mystérieuse raison les individus s’offrent-ils des places de cinoche pour avoir peur ? Et on retrouve cet attrait pour la peur dans les infos du monde. Il suffit d’observer la fascination à l’égard de Trump : il ne s’écoule pas une semaine sans qu’il soit mis à la une de l’actualité. Il n’y a pas longtemps encore, il a soutenu devant toutes les caméras du monde souhaiter éliminer Pyongyang. Je commence à croire que si cet individu captive tant, c’est parce qu’il est un concentré de toutes les peurs, en fait. Il peut véritablement provoquer une guerre, et nous le regardons sans mot dire, médusés. Et c’est comme ça dans tous les domaines. Pour quelle raison les reporters se forcent-ils à s’exposer à un ouragan pour avoir les images les plus poignantes ? Pourquoi sommes-nous tentés de ralentir quand que nous passons à côté d’un carambolage ? Toujours la peur. La peur est semble-t-il un élément vital de notre société. Et ce qui est vraiment troublant, c’est que nous l’adorons : nous en redemandons sans cesse. Elle est même au centre de notre irresponsabilité. Mais elle est inévitable, je pense : elle est la conséquence logique du confort moderne, et dont nous désirons nous affranchir quelquefois. Sinon, si vous recherchez de bonnes sensations, je vous recommande la sortie en quad. Jetez donc un oeil au site du prestataire ! Davantage d’information sur cette rando en quad à Marrakech en suivant le lien.

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Une proportion de fumeurs quotidiens trop importante

Après la hausse observée entre 2005 et 2010 faisant suite à plusieurs décennies de baisse, la prévalence du tabagisme quotidien apparaît en légère diminution en 2014 (de 29,7 % en 2010 à 28,6 % en 2014). La consommation de tabac des femmes et des hommes s’est cependant rapprochée, avec une légère inflexion récente : parmi les 15-75 ans, la prévalence du tabagisme quotidien s’avère stable chez les hommes (de 32,4 % en 2010 à 32,9 % en 2014) alors qu’elle apparaît en légère baisse chez les femmes (de 26,0 % à 24,6 %). L’importante baisse du tabagisme chez les hommes, observée depuis plusieurs décennies jusqu’en 2005, s’est traduite par une diminution de 15 % des taux standardisés de décès liés à des tumeurs malignes du larynx, de la trachée, des bronches et du poumon, entre 2002 et 2013. Ce taux a en revanche progressé de 39 % chez les femmes sur la même période ; au total, le tabagisme quotidien a diminué de 2 % pour l’ensemble des deux sexes. Mais un regard rétrospectif sur la consommation de tabac au cours de plusieurs décennies, au-delà des fluctuations mentionnées qui sont récentes, montre que la proportion de fumeurs actuels (quotidiens ou occasionnels) a diminué pour les hommes, passant de 59,0 % en 1974 à 38,8 % en 2014, alors que chez les femmes cette proportion est restée stable (28 % en 1974 et 29,9 % en 2014). Cette évolution différentielle entre les hommes et les femmes de la consommation de tabac explique les tendances différentielles des maladies impactées par le tabac, comme le cancer du poumon ou la BPCO dont les taux de mortalité sont en diminution chez les hommes et en augmentation chez les femmes.

Les ombres lumineuses

L’allégorie de la caverne de Platon est toujours autant d’actualité. Certes, nous ne regardons plus les ombres sur une paroi de pierre au fond d’une caverne. Non, désormais, ces ombres sont lumineuses et bougent sur nos écrans. Il y a eu la télé, puis l’ordinateur, puis les smartphones. Aujourd’hui, les écrans sont partout. Avec les problèmes que cela pose.

Ce qui m’a marqué dans l’allégorie de cette caverne, ce n’est pas seulement que l’homme ne voyait du monde que des ombres. C’est aussi l’idée qu’il en voyait des ombres déformées. Lorsqu’on se met devant une source de lumière, notre ombre peut s’étendre au loin et donner l’impression d’appartenir à un géant. Et c’est exactement l’illusion que nous donne les ombres lumineuses de notre époque : ils nous font paraître plus grand des gens qui le sont rarement. Les Paradise Papers l’ont révélé, les affaires de harcèlement sexuel initiés par l’affaire Weinstein l’ont rappelé, les émissions de télé-réalité l’ont prouvé une bonne fois pour toutes : ces personnalités que nous suivons sur Twitter, Facebook, à la télévision, ne valent pas mieux que la moyenne et ne méritent pas tant d’attention ni de ferveur populaire. Plutôt que de nous émerveiller de leur ombre, nous devrions vraiment voir les individus qui en sont à l’origine !