D’ici peu, nous aurons tous l’air d’autistes. C’est une certitude. J’ai pu m’en rendre compte à l’occasion d’un incentive à Rome il y a quelques temps, où l’on m’a proposé d’essayer un casque de réalité augmentée. Je n’avais encore jamais testé, et j’ai sincèrement été scotché par cette expérience : l’introduction du virtuel dans la réalité offre une expérience vraiment unique, très différente mais aussi intéressante que celle de la réalité virtuelle. Jusque là, je misais plutôt sur la VR, mais autant vous dire que je me suis ravisé depuis lors : ces deux « réalité » ont leurs avantages. Tout porte à croir que cette technologie va bouleverser nos habitudes lorsqu’elle prendra place dans notre quotidien. Ma fille pourra par exemple jouer avec tous ses jouets virtuels à même le salon salon sans qu’on soit envahi. Les écrans virtuels pourront nous suivre d’une pièce à l’autre, et nous accompagner encore alors que nous cuisinons ou allons aux toilettes.
Je suis certain que ces casques ont un grand avenir, parce que les technologies les plus prometteuses tendent à coupler les choses. Si le mobile est devenu aussi vital, c’est parce qu’il sert à la fois d’appareil photo, de bibliothèque, d’ordinateur, de carte routière, de GPS, de boussole, et même de bloc-note. Les casques de RA suivent le même exemple : ils se proposent de réunir pas mal d’objets qui emplissent notre espace, et notamment nos grands écrans de télévision. Après, se pose bien évidemment la question de l’isolement. Que ce soit avec la réalité virtuelle ou la réalité augmentée, nous serons encore plus isolés dans des univers séparés. Mais comme nous porterons vraisemblablement tous un casque, il n’y aura guère qu’une poignée de réactionnaires pour s’en apercevoir.
Autant vous dire que cet incentive à Rome a été une très bonne surprise. Pouvoir faire cette expérience avant tout le monde a donné lieu à très bon moment et a émerveillé tout le monde. Je vous mets d’ailleurs en lien l’agence qui a mitonné cet événement : je l’ai trouvée très pro totu du long. Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de cette activité incentive à Rome.
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Comme un goût de pixels dans le café
Les piliers de l’économie circulaire
Ce modèle cherche à dépasser le modèle économique linéaire, qui consiste à extraire, produire, consommer et jeter, en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles, des matières premières primaires et de l’énergie, minimisant les rejets associés. Il s’appuie notamment sur l’optimisation de l’utilisation de la matière (écoconception des produits et des emballages, approvisionnement durable, recyclage, réutilisation, conception low tech, efficacité et sobriété énergétique), l’augmentation de la durée de vie des produits (réparation, réemploi, réutilisation, écoconception et R&D responsables, lutte contre l’obsolescence des produits, économie de la fonctionnalité), la limitation de pertes induites en ressources en optimisant leur circulation au niveau territorial (circuits courts, écologie industrielle et territoriale, mutualisation, économie de la fonctionnalité, collaborative, du partage, open data…) et la mise en place d’écosystèmes d’acteurs, dont les acteurs publics. Selon l’Ademe, sa définition englobe sept piliers : écoconception, écologie industrielle et territoriale, économie de la fonctionnalité, consommation responsable, réemploi, réutilisation et réparation, recyclage, approvisionnement durable. L’économie circulaire permet aux entreprises : – d’appréhender le pilier environnemental de la RSE dans une logique positive de synergies, et non seulement dans une logique d’impacts ; – d’aller au-delà d’une simple vision « intra » pour tendre vers une vision « inter », et cela au niveau de la filière comme du territoire, de faire travailler les entreprises ensemble et avec d’autres acteurs (symbioses industrielles, synergies de mutualisation et de substitution, etc.) ; – de développer des modèles avec un fort ancrage local et des emplois non délocalisables ; – de challenger les modèles économiques des entreprises (exemple : passer de la vente de biens à la vente de services) et, finalement, de répondre et se mettre au niveau des exigences réglementaires de la RSE (notamment de renseigner les items environnementaux de l’article 225 de la loi Grenelle 2 : prévention en amont, réduction des consommations de ressources, mesures prises pour améliorer l’efficacité énergétique, etc.). Il est important de mesurer et de suivre l’avancée des projets. L’économie circulaire tend à mettre en place un modèle économique où les déchets sont des ressources, à travers un fonctionnement en boucle fermée de matières. Cependant, ce modèle ne pourra pas se développer selon l’ampleur souhaitée tant que le statut juridique des déchets et des matières ne sera pas clairement fixé au niveau européen et national. Le statut actuel des déchets est un frein au développement des synergies écoindustrielles : pour des raisons de coût, psychologiques, commerciales et juridiques, les industriels sont peu enclins à utiliser des matières recyclées ou des matériaux juridiquement qualifiés de déchets. La modification du droit des déchets qui introduit la possibilité de sortir du statut de « déchet » et crée la notion de « sous-produit » 3 est un atout à promouvoir. Pour ce qui est du recyclage, certaines filières ne sont pas encore suffisamment opérationnelles. La conception des produits devrait, dans la mesure du possible, être en fonction des moyens humains et financiers de l’entreprise et appréhender l’ensemble du cycle de vie du produit. La conception d’un produit pourrait intégrer des matières premières recyclées, prévoir un recyclage maximal en fin de vie, via l’écoconception, en s’appuyant sur les analyses du cycle de vie (ACV) et en luttant contre l’obsolescence programmée. En s’inspirant directement des écosystèmes naturels où des équilibres s’établissent entre les différentes espèces dans la satisfaction de leurs besoins respectifs, la création de synergies de flux de matières et d’énergie entre les acteurs d’un même territoire via l’écologie industrielle et territoriale (EIT) est essentielle à la transition vers une économie circulaire. L’originalité de l’EIT est liée à l’approche systémique qu’elle propose. En rupture avec les approches analytiques classiques, elle permet d’appréhender les systèmes dans toute leur complexité et d’identifier les interactions « clés » sur lesquelles il est souhaitable d’agir pour accroître leur sobriété et leur performance.