On se demande parfois pourquoi la France s’est embourbée dans un tel imbroglio de prestations sociales et de taxes salariales. Lundi dernier, cependant j’ai participé à un colloque à Durban en Afrique du Sud lors duquel j’ai eu un élément de réponse. Un intervenant y a présenté la ligne directrice de la plupart des pays en matière de répartition de richesse. Sa présentation m’a semblé plutôt sensée en ce sens qu’elle expliquait comment les pays répartissent systématiquement la richesse en fonction de leur niveau de développement. Cet intervenant a commencé par démontrer que dans les sociétés les plus pauvres, l’inégalité était plutôt faible. Les habitants se trouvent en effet globalement dans la même position précaire et les inégalités de revenus sont évidemment réduites. Cependant, lorsque la société s’enrichit, l’inégalité s’agrandit. En effet, dans une phase de croissance importante, chacun ne progresse pas à la même vitesse. Durant cette étape cruciale, les clefs de la réussite résident principalement dans les liens avec la classe dirigeante. Vu qu’au départ, ces facteurs varient beaucoup selon les individus, l’augmentation de la richesse au sein de la société sera également attribuée de manière très inégale. La prospérité dans son ensemble croîtra intensivement mais tout le monde n’en bénéficiera pas à la même échelle. À partir d’un certain niveau de revenus, pourtant, il y a changement de paradigme. C’est en général le moment où le citoyen moyen est devenu un électeur lambda, et où il peut faire clairement entendre que la redistribution est essentielle selon lui, ce qui en fera de plus en plus une priorité des politiciens. Les pays occidentaux se trouvent dans l’ensemble dans cette phase de forte redistribution. Alors certes, la redistribution est certainement louable. Elle rend de prime abord une société plus harmonieuse. Mais opter pour plus d’égalité n’est pas sans conséquence. La grande redistribution exigée par les électeurs ne peut être concrètement réalisée qu’en imposant de lourdes taxes au sommet de la répartition des revenus et en accordant d’importantes aides aux revenus à ceux qui se trouvent au bas de l’échelle. Cette combinaison d’impôts et de subventions diminue le potentiel d’une société à créer de la richesse. Si ce colloque à Durban ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, je dois admettre que l’exposé de cet intervenant m’a interloqué, parce qu’il donnait une clef importante pour comprendre le monde actuel. Pour plus d’informations, allez sur le site de de l’organisateur du séminaire entreprise en Afrique du Sud et trouvez toutes les informations.
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